25 avril 2014

Journée Internationale de la Danse 2014, 29 avril

L’auteur du Message de la Journée Internationale de la Danse est Mourad Merzouki!

L’Institut International du Théâtre est heureux d’annoncer qu’après Merce Cunningham, Maurice Béjart, Anne Teresa De Keersmaeker ou encore Sidi Larbi Cherkaoui, l’auteur du Message de la Journée Internationale de la Danse 2014 sera le Directeur du Centre chorégraphique de Créteil et du Val de Marne et de la Compagnie Käfig, danseur et chorégraphe français et célèbre figure du hip-hop Mourad Merzouki.
Depuis sa création en 1982, la Journée Internationale de la Danse, célébrée à la date anniversaire du créateur du ballet moderne Jean-Georges Noverre le 29 avril, est l’occasion de rendre hommage à la Danse et de la promouvoir dans le monde au-delà des barrières politiques, culturelles et ethniques.
Tous les ans, l’Institut International du Théâtre invite une personnalité du monde de la danse à rédiger un Message International traduit dans plus de 20
langues et diffusé au sein du réseau de l’ITI à travers le monde (environ 70 centres et de nombreux membres coopérants).
L’ITI promeut les différentes actions nationales et internationales pour célébrer la Journée Internationale de la Danse. Des remises de prix en Danse, des performances caritatives, des conférences, des rencontres avec des danseurs ou chorégraphes, entre autres, sont organisées et répertoriées avec l’appui d’une carte mondiale disponible sur le site de l’ITI à partir du 1er avril 2014. L’ITI célèbrera la Journée Internationale de la Danse à l’UNESCO à Paris le 29 avril 2014. 

Armada, une institution qui travaille ainsi pour la protection, la conservation et la vivification de la "danse" qui était un des éléments important de la vie stambouliote de l’époque, participe sincèrement à ce message et souhaite, dés maintenant, « joyeux journée internationale de la danse » !

Message de la Journée Internationale de la Danse 2014
Message de Mourad Merzouki
Chaque artiste a la fierté de son art.
Chaque artiste défendra toujours l’art dont la rencontre l’a bouleversé.
Pour ce qu’il y a cherché et perdu  et pour ce qu’il a l’intense désir de partager. C’est l’écho d’une voix, l’écriture trouvée, l’interprétation d’un texte qu’il offre à l’humanité, la musique sans laquelle l’univers cesse de nous parler, le mouvement qui ouvre les portes à la grâce.
J’ai pour la danse non seulement l’orgueil du danseur et du chorégraphe, mais aussi une reconnaissance profonde. Elle a été ma chance. Elle est devenue mon éthique par la noblesse de sa discipline. Elle est ce par quoi au quotidien je découvre le monde.
Intime à moi-même comme rien d’autre, elle m’encourage chaque jour par l’énergie et la générosité qui lui sont propres. Sa poésie me rassure.
Puis-je dire que je n’existerais pas sans la danse ? Sans la capacité à m’exprimer qu’elle m’a donnée ? Sans la confiance que j’y ai trouvée pour dépasser les peurs, m’échapper des chemins condamnés ?
Plongé grâce à elle dans la beauté et la complexité du monde, je suis devenu citoyen, citoyen singulier réinventant les codes au fil des rencontres, fidèle aux valeurs de la culture hip-hop qui transforme l’énergie négative en force positive.
Je vis la danse au quotidien comme un honneur. Mais je vis cet honneur, préoccupé. Je constate la perte de repères, l’impossibilité à rêver sa vie d’une partie des jeunes issus des quartiers populaires qui grandit dans la frustration et la tension. Je suis leur semblable, nous sommes tous leurs semblables. Je suis animé plus que d’autres peut-être par l’envie, grâce à l’exemple, de les aider à redoubler de vie.
La société n’est-elle pas plus riche des richesses de chacun ?
La culture, plus que tout discours, rassemble. Ayez du courage, prenez des risques, malgré les obstacles et la haine auxquels vous serez à coup sûr confrontés, la beauté du monde sera toujours présente à vos côtés. Comme la danse l’a été pour moi. Avec sa force toute particulière qui est de faire disparaître les distinctions sociales, celles liées à nos origines, pour ne laisser que le mouvement des corps dans leur toute simple humanité, des êtres humains revenus à leur simple expression, singulière et commune.
Je terminerai en empruntant les mots de René Char, qui me rappellent chaque jour qu’il ne faut laisser personne nous enfermer dans un rôle déjà écrit.
« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. »
Alors essayez, trompez vous et recommencez, mais surtout dansez, ne vous arrêtez jamais de danser !